Les
remparts, deuxième enceinte de défense :
La Cité médiévale possède 52 tours réparties sur une double
enceinte mesurant 3 km de long.
Cette muraille intérieure comprend
des parties de remparts gallo-romains (III-IVème siècle)
caractérisés par leur petit appareillage surmonté de cordons de
briques.
Durant le XIIIe siècle, les rois de France ordonnèrent
la construction d'une seconde enceinte extérieure autour de la
Cité, complétée par un fossé sec.
Le rempart intérieur est
reconstruit pour une grande partie dans le dernier quart du XIIIème siècle, début XIVème.
Il existe encore
dix-sept tours d'origine gallo-romaine plus ou moins remaniées sur
les trente tours que comportait initialement cette enceinte.
Une
seule tour était de plan rectangulaire, la tour Pinte.
Les autres
tours reconnaissables dans les remparts ouest de la Cité grâce à
leur forme en fer à cheval à l'extérieur et plate à l'intérieur.
La partie inférieure des tours est constituée de maçonnerie pleine
qui donnait une assise particulièrement solide.
Les
niveaux supérieurs comportent de larges ouvertures cintrées qui
donnaient une grande efficacité aux armes de jet des défenseurs.
Un système de fenêtre basculante assurait la défense et la
protection de ces larges ouvertures. Les tours étaient recouvertes
de tuiles plates à double rebord.
Les tours
médiévales diffèrent des tours romaines tout en gardant leur forme
extérieure caractéristique avec une façade extérieure bombée et
une façade intérieure plate. Les échelles de bois sont remplacées
par des escaliers intérieurs en pierre. La base des tours est
fruitée, c'est-à-dire renflée afin que les projectiles ricochent
sur la tour et se retournent contre les assaillants situés au pied
de la muraille.
Le chemin de
ronde permettait de faire tout le tour de la Cité en traversant
les tours. Au Moyen Âge, la courtine est élargie grâce à un
système de charpente en bois suspendu créant un abri au-dessus du
vide. Ce système placé à cheval sur le rempart du nom de hourd
permettait aux arbalétriers de tirer avec précision au milieu des
lices. Des échauguettes sont construites sur la saillie de
certaines murailles comme l'échauguette de la Vade.