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  Hôtel des Invalides - Paris


@Gérard Chatenet 2007-2017 


 

La Cathédrale Saint-Louis des Invalides et la Chapelle Royale

Il faut expliquer qu'il y a non pas une mais deux Églises, la Chapelle royale, directement sous le dôme des Invalides, et l'Église Saint-Louis, qui la jouxte.
Le pape Paul VI érigea en diocèse le vicariat aux Armées et désigna l’église Saint-Louis comme siège épiscopal du diocèse.
Le vicaire aux Armées françaises est donc un évêque.
Et donc l’église Saint-Louis a pris le statut de cathédrale.

Contrairement à l’église du Dôme, bien visible aux alentours, la Cathédrale Saint-Louis ne se remarque pas de l’extérieur. Il faut pénétrer dans la cour d’Honneur pour découvrir la façade de son entrée principale.

Cela s'explique par la fonction de chacune de ces Églises. : Si l’Église du Dôme était destinée au Roi et à sa cour, l’église Saint-Louis, elle, était destinée aux soldats et aux blessés de guerre.

 



 

La Cathédrale Saint-Louis fut construite, à la demande de Louis XIV, sous la supervision de Jules Hardouin-Mansart, elle fut achevée en 1678.

Placée au milieu de sa façade, une statue en bronze de Napoléon rappelle que ce dernier est "pensionnaire" ad vitam aeternam de ce lieu d'exception.

L'intérieur est à la fois sobre et élégant.
Son architecture présente une seule nef, dépourvue de transept, et recouverte d’une voûte en berceau à base  d’arcs doubleaux et complétée d’une suite de tribunes latérales.
Un étage de fenêtres éclaire la nef et les travées sont séparées les unes des autres par des pilastres au chapiteau corinthien.

Une des vocations de cette Église fut  d'être un temps dépositaires des drapeaux pris à l'ennemi... La majorité d'entre eux furent brûler en 1814, à l'exception de quatre d'entre eux, pris à l'Autriche à Austerlitz, qui surplombent l'autel, encore aujourd'hui.

Une centaine de drapeaux plus récents, ornent encore aujourd'hui la nef de la Cathédrale.

La présence des drapeaux placés derrière l'autel, ce qui est inhabituel,  s'explique par le statut de cette cathédrale, vis à vis  des armées.


De nos jours, ce gigantesque et magnifique complexe abrite toujours une maison de retraite et un hôpital pour les anciens militaires.

Outre une véritable fourmilière administrative militaire, il accueille aussi le musée de l’Armée dont les différentes divisions proposent des expositions thématiques permanentes variées et d’une grande richesse historique que viennent compléter des expositions temporaires.

Nul n’est besoin d’être passionné par l’histoire militaire de la France pour y trouver un grand intérêt.


 

Une des particularités méconnues de cette Cathédrale est d'abriter sous son autel une crypte, baptisée la crypte des Gouverneurs, créée sous Louis XIV et qui est sans doute l’endroit le plus émouvant de la cathédrale.

Quelques figures parmi les plus glorieuses de plus de quatre siècles de notre histoire militaire reposent en ce lieu.
A l'origine dédiée aux gouverneurs des Invalides, à la demande de Napoléon la crypte devint aussi la sépulture des grands chefs militaires français.

Diverses personnalités y reposent comme Rouget de l’Isle.

 


Mais ce qui frappe le plus c'est ce magnifique dôme, surmontant cette Chapelle royale, laquelle aujourd'hui est connue pour être le lieu où repose l'empereur Napoléon.

Si l'on étudie dans le détail l'implantation des bâtiments, on s'aperçoit que ceux-ci  se présentent comme si l’on avait voulu construire qu’un seul édifice, la cathédrale Saint-Louis formant la nef réservée aux soldats tandis que la partie « Dôme », réservée au roi, aurait été le transept et le chœur.

Le grand autel à baldaquin à colonnes torsadées, signé Visconti, remplace celui d’origine détruit à la Révolution. Derrière lui, on aperçoit le haut d'une vitre monumentale, la grande verrière, érigée entre 1871 et 1873, qui  sépare la cathédrale St Louis du Dôme.

Sur ces côtés, deux escaliers desservent à mi-niveau les tombeaux des généraux Duroc et Bertrand.

Face à eux, une porte où prend naissance l’escalier amenant au tombeau de Napoléon. Au-dessus, la fameuse phrase du testament de l'Empereur qui permit au gouvernement de Louis-Philippe de placer ses restes aux Invalides.

Le prince de Joinville au tombeau
de Napoléon à Sainte-Hélène

Le baldaquin et l'autel

Le roi Louis-Philippe recevant les cendres
de l'Empereur sous le Dôme des Invalides



En 1840, Louis-Philippe et son président du Conseil, Thiers, dans un souci de réconciliation nationale, décidèrent du retour des cendres de Napoléon Ier.
Une excavation au centre de l'église de 6 mètres de profondeur et 15 mètres de diamètre, ceinturée d'une galerie circulaire fut la base d'une crypte où repose désormais les restes de l'Empereur, dans un superbe sarcophage.
Le décor de la galerie circulaire est tout à la gloire militaire de l’Empereur ainsi qu’à ses réalisations civiles.

Les quatre chapelles d’angle sont vouées à quatre docteurs de l’église : saint Augustin, saint Ambroise, saint Grégoire et saint Jérôme. Les deux chapelles médianes sont consacrées l’une à la Vierge et l’autre à sainte Thérèse. Chacune conserve la sépulture d’un illustre personnage.

Ainsi, autour de l'Empereur reposent les corps des personnages historiques suivants :

NAPOLÉON Bonaparte II
BONAPARTE Jérôme, roi de Westphalie
BONAPARTE Joseph, roi de Naples et d'Espagne
BONAPARTE Jérôme Napoléon, fils de Jérôme Bonaparte
BERTRAND Henri Gatien, Général et Grand Maréchal du Palais
DUROC Géraud-Christophe de Michel, Général et Grand Maréchal du Palais
FOCH Ferdinand, Maréchal de France
LIAUTEY Hubert, Maréchal de France
MORTIER Adolphe Édouard Casimir Joseph, Général et Maréchal d'Empire

ainsi que les coeurs de  :

Théophile Malo de LA TOUR D'AUVERGNE-CORRET
Victoire-Emmanuel LECLERC , époux de Pauline Bonaparte
Sébastien Le Prestre, marquis de VAUBAN
Catherine de WURTEMBERG , épouse de Jérôme Bonaparte


 

Le sarcophage, façonné dans de la quartzite rouge, placé sur un socle de granit vert des Vosges, est cerné d'une couronne de lauriers et d'inscriptions rappelant les grandes victoires de l'Empire.
Entourant le Tombeau, douze " Victoires " symbolisent les campagnes militaires de Napoléon.
Sur le sol de marbre polychrome sont inscrites 8 victoires célèbres.
Dans la galerie circulaire, une suite de 10 bas-reliefs représentent les principales réalisations de l'Empereur :

  • Pacification de la nation,
  • Centralisation administrative,
  • Conseil d'État,
  • Code civil,
  • Concordat,
  • Université impériale,
  • Cour des comptes,
  • Code du commerce,
  • Grands travaux,
  • Légion d'honneur.


Au fond de la crypte, au-dessus de la dalle sous laquelle repose le Roi de Rome, est érigée une statue de l'Empereur revêtue de la symbolique impériale.

 



Et voici pour conclure une série d'images

 

 


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